Société Généalogique du Lyonnais et du Beaujolais


Recensement de Lyon, 4 septembre 1597



Relevé par Eric POUILLEVET - SGLB

Le hasard, mais le hasard existe-t-il ?, m’a fait récemment découvrir la thèse de troisième cycle soutenue au début des années 1980 par Olivier ZELLER, aujourd’hui professeur émérite en histoire à l’université Lyon II Louis Lumière.

Cette thèse a fait l’objet d’une publication aux Presses Universitaires de Lyon sous le titre « Les recensements lyonnais de 1597 et 1636 – démographie historique et géographique sociale ». On peut la consulter en ligne.

Ce travail d’analyse et de réflexion a conduit Olivier ZELLER à « mettre en fiche » toutes les personnes recensées sans pour autant en dresser un état nominatif, ce qui était hors sujet et eut été chronophage.

Olivier ZELLER a bien voulu me confier ces fiches. Mon travail n’a donc consisté qu’à établir cet état nominatif. Il viendra compléter, j’espère avec profit pour chacun d’entre nous qui avons des ancêtres viant à Lyon fin 16 ème siècle, les informations trouvées dans les registres paroissiaux ou les minutes notariales.

Pour me permettre de mieux comprendre la géographie de ces pennonages, Olivier ZELLER a porté à ma connaissance un certain nombre de cartes dressées par Bernard GAUTHIEZ, professeur des universités, département Géographie et aménagement à Lyon III Jean Moulin, avant même que celles-ci ne soient intégrées dans son récent ouvrage « Les pennonages lyonnais – De la milice populaire à la garde bourgeoise (XVIème – XVIIIème siècle) », publié en 2022 aux Classiques Garnier. Que tous deux en soient grandement remerciés.

Le contexte.

En septembre 1597, si Henri de Navarre est devenu roi de France en 1594, l’édit de Nantes n’a pas encore mis fin aux guerres de religion. La Bresse et le pays de Gex font partie, comme les actuels départements de Savoie et Haute Savoie, du duché de Savoie. La Franche Comté appartient au Saint Empire Romain Germanique. Si la colline de Fourvière et la presqu’île font partie du royaume de France, la rive gauche du Rhône se trouve en Dauphiné. Lyon est ville frontière.

Les édiles lyonnais craignent une action du duc de Savoie. Il est donc important de compter les effectifs aptes à défendre la ville, les armes, les bouches à nourrir, sans oublier les habitants susceptibles d’être hostiles, et notamment les savoyards.

La colline de Fourvière est alors divisée en 14 penonnages (quartiers) et la presqu’île en 22, tous dirigés par un capitaine penon, assisté de lieutenants, sergents, ..

Le recensement

L’acte consulaire du 2 septembre 1597 (AM Lyon BB 134 f° 113/114) précise «  Recognoistre tant les habitants de la ville anciens que les nouveaux venus et estrangiers y residans depuis troys ans en ca et notamment s’enquerront de ceulx qui y sont habitués depuis les dits trois ans d’où ils sont de quel estat et profession quels moyens ils ont de demeurer dans la ville prendront leur nom et surnom et le nombre de leur famille et aussi de leurs serviteurs et dou ils sont ensemble quelles armes ils ont et du tout dresseront bons et entiers procès verbaux……. . S’ensuit les noms des penons et de ceux qui sont commis pour faire la dite recherche es dits pennonages ».

Les enquêteurs sont au nombre de quatre par quartier. Il s’agit de notables lyonnais ne demeurant pas dans le quartier qu’ils recensent. Ils sont guidés par des lieutenants ou sergents du penonnage.

Le résultat

Sur les 36 quartiers, seuls les résultats de 33 nous sont parvenus. Il manque Saint Just, l’Asnerie (paroisse St Paul, rue Lainerie actuelle), Bon Rencontre (paroisse St Nizier, avec notamment les rues Ferrandière, Grolée, du petit soulier, du plat d’argent).

En théorie, les informations collectées donnent le nom de l’occupant (qui peut être propriétaire ou locataire), s’il a une femme, s’il a des enfants et combien, s’il a des serviteurs et combien, et pour chacun des hommes en âge d’être armé, son métier, ses fonctions extra-professionnelles, son lieu d’origine, sa durée d’habitat à Lyon. Dans les faits, aucun recensement ne fournit l’ensemble de ces renseignements. Certains sont même indigents. Olivier ZELLER propose néanmoins une population totale d’environ 27 000 habitants.

C’est donc un total de près de 7 600 personnes qui sont répertoriées (non compris ceux dont on ne connaît que le prénom) ; certaines sont en double, soit à la fois locataire et propriétaire non occupant, soit que faute de plus amples renseignements il soit impossible de les rapprocher. Aux renseignements recensés, j’ai rajouté, pour faciliter les recherches, le nom de la paroisse à laquelle se rattache le pennonage (des erreurs ne sont pas à exclure). Ces patronymes qui ont été consignés par les enquêteurs, puis retranscrit par le consulat ; puis, pour les besoins de la thèse, relevés manuellement par Olivier ZELLER, puis saisis informatiquement par un étudiant, puis à nouveau saisis par moi-même dans un fichier excel ne sont sans doute pas exempts d’erreurs. Pareillement, certains lieux n’ont pu être correctement identifiés. Les informations mentionnées entre [ ] ne figurent pas dans les recensements mais proviennent d’autres sources.



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